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عدد المساهمات : 34923 نقاط : 160629 السٌّمعَة : 1074 تاريخ التسجيل : 14/05/2009 الموقع : http://www.autoformer.net/
| موضوع: QUELQUES FABLES POUR LES ENFANTS الخميس أكتوبر 06 2011, 00:07 | |
| La cigale et la fourmi La cigale, ayant chanté Tout l'été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. " Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'août, foi d'animal, Intérêt et principal. " La Fourmi n'est pas prêteuse : C'est là son moindre défaut. " Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. - Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. - Vous chantiez ? j'en suis fort aise : Eh bien ! dansez maintenant. "
Le corbeau et le renard
Maître Corbeau, sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage. Maître Renard, par l'odeur alléché, Lui tint à peu près ce langage : " Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau, Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. " A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ; Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Le Renard s'en saisit, et dit : " Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l'écoute : Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. " Le Corbeau, honteux et confus, Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
L'enfant et le maître d'école
Dans ce récit je prétends faire voir D'un certain sot la remontrance vaine. Un jeune enfant dans l'eau se laissa choir, En badinant sur les bords de la Seine. Le ciel permit qu'un saule se trouva, Dont le branchage, après Dieu, le sauva. S'étant pris, dis-je, aux branches de ce saule, Par cet endroit passe un maître d'école ; L'enfant lui crie : " Au secours ! je péris. " Le magister, se tournant à ses cris, D'un ton fort grave à contretemps s'avise De le tancer : " Ah ! le petit babouin ! Voyez, dit-il, où l'a mis sa sottise ! Et puis, prenez de tels fripons le soin. Que les parents sont malheureux qu'il faille Toujours veiller à semblable canaille ! Qu'ils ont de maux ! et que je plains leur sort ! " Ayant tout dit, il mit l'enfant à bord.
Je blâme ici plus de gens qu'on ne pense. Tout babillard, tout censeur, tout pédant Se peut connaître au discours que j'avance. Chacun des trois fait un peuple fort grand : Le Créateur en a béni l'engeance.
En toute affaire ils ne font que songer Aux moyens d'exercer leur langue. Eh ! mon ami, tire-moi de danger, Tu feras après ta harangue.
Le loup et l'agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un agneau se désaltérait Dans le courant d'une onde pure. Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. " Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité. Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté Ne se mette pas en colère ; Mais plutôt qu'elle considère Que je me vas désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ; Et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson. - Tu la troubles, reprit cette bête cruelle ; Et je sais que de moi tu médis l'an passé. - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? Reprit l'agneau ; je tète encor ma mère. - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. - Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens ; Car vous ne m'épargnez guère, Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge. " Là-dessus, au fond des forêts Le loup l'emporte, et puis le mange, Sans autre forme de procès.
Le renard et la cygogne
Compère le renard se mit un jour en frais, Et retint à dîner commère la cigogne. Le régal fut petit et sans beaucoup d'apprêts : Le galand, pour toute besogne, Avait un brouet clair ; il vivait chichement. Ce brouet fut par lui servi sur une assiette : La cigogne au long bec n'en put attraper miette, Et le drôle eut lapé le tout en un moment. Pour se venger de cette tromperie, A quelque temps de là, la cigogne le prie. " Volontiers, lui dit-il ; car avec mes amis Je ne fais point cérémonie. " A l'heure dite, il courut au logis De la cigogne son hôtesse ; Loua très fort la politesse ; Trouva le dîner cuit à point : Bon appétit surtout ; renards n'en manquent point. Il se réjouissait à l'odeur de la viande Mise en menus morceaux, et qu'il croyait friande. On servit, pour l'embarrasser, En un vase à long col et d'étroite embouchure. Le bec de la cigogne y pouvait bien passer ; Mais le museau du sire était d'autre mesure. Il lui fallut à jeun retourner au logis, Honteux comme un renard qu'une poule aurait pris, Serrant la queue, et portant bas l'oreille.
Trompeurs, c'est pour vous que j'écris : Attendez-vous à la pareille.
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