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  des exames planete des singes

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Raefet7
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مُساهمةموضوع: des exames planete des singes    des exames planete des singes Dc3srhibiyuaw8ppyxj6الأربعاء سبتمبر 22 2010, 13:52

Etude de texte par Mme Fatiha KERZAZIr .

Etude de texte. // Chapitre I pp5/7

Jinn et phyliss passaient des vacances merveilleuses, dans l'espace, le plus loin possible des astres habités.
En ce temps-là, les voyages interplanétaires étaient communs; lesdéplacements intersidéraux, non exceptionnels. Les fusées emportaientdes touristes vers les sites prodigieux de Sirius, ou des financiersvers les bourses fameuses d'Arctrus et d'Aldébaran. Mais Jinn etphyliss , un couple de jeunes oisifs, se signalaient dans le cosmos paroriginalité et par quelque grains de poésie. Ils parcouraient l'universpour leur plaisir- à la voile
(…..) Ce jour là, Jinn et phyliss étaient allongés cote à cote, aucentre de leur ballon, sans autres soucis que de jouir de leursvacances en se laissant griller par les rayons de leurs trois soleils.Jinn, les yeux clos, ne songeait qu'à son amour pour Phyliss. Couchéesur le flanc, Phyliss regardait l'immensité du monde et se laissaithypnotiser, comme cela lui arrivait souvent, par la sensation cosmiquedu néant.
Elle sortit soudain de son rêve, fronça le sourcil et se dressa à demi.Un éclair insolite avait traversé ce néant. Elle attendit quelquessecondes et perçut un nouvel éclat, comme un rayon reflétant un objetbrillant. Le sens du cosmos, qu'elle avait acquis au cours de sescroisières ne pouvait la décevoir. D'ailleurs, Jinn, alerté, fut de sonavis, et il était inconcevable que Jinn fit une erreur en cettematière: un corps étincelant sous la lumière flottait dans l'espace, àune distance qu'ils ne pouvaient encore préciser. Jinn saisit desjumelles et les braqua sur l'objet mystérieux, tandis que phylisss'appuyait sur son épaule.
Son visage devint sérieux. Il laissa tomber les jumelles, dont elle s'empara aussitôt.
" C'est un objet de petite taille, dit-il. Cela semble être du verre….laisse-moi donc regarder.
" C'est une bouteille, chérie.
Il s'approcha. Il va plus vite que nous. On dirait…."
_une bouteille!
Elle regarda à son tour.
Une bouteille, oui. Je la vois distinctement. Elle est en verre clair.Elle est bouchée; je vois le cachet. Il y a un objet blanc àl'intérieur…du papier, un manuscrit, sûrement. Jinn, il nous fautl'attraper!"

Pierre Boulle, La planète des singes, Pocket

Compréhension: 1) Situez le passage.
2) Le début du roman place l'histoire dans un temps imprécis et unespace lointain. Relevez les indices spatio-temporels qui le montrent.En quoi ce cadre constitue-t-il le lieu privilégié d'événementsrelevant à la fois de la science et de la fiction.
3) Comment, cependant, dans ce cadre de science fiction, le narrateur crée-t-il l'illusion de réel?
4) Quelles étapes du schéma narratif retrouve-t-on dans cet extrait? Relevez les indices qui le délimitent.
Comparez la situation des deux personnages au début et à la fin du passage.
5) Ce passage est le début d'un récit cadre. Quels sont les éléments annonciateurs d'un autre récit?

Etude de texte par Mme Fatiha KERZAZI

Chapitre II pp 9/10

(Fin du ch. I)

Il réduisit le volume de la sphère defaçon qu'elle flottât mollement dans l'espace, s'assura qu'aucunobstacle ne se dressait devant eux, puis s'allongea auprès de son amieet commença à lire le manuscrit.

(Chap. II)

Je confie ce manuscrit à l'espace,non dans le dessein d'obtenir du secours, mais pour aider, peut-être, àconjurer l'épouvantable fléau qui menace la race humaine. Dieu aitpitié de nous.
"La race humaine, souligna, Phyliss, étonnée.
-C'est ce qui est écrit, confirma Jinn. Ne m'interrompt pas dès le début. " Et il reprit sa lecture.
Pour moi, Ulysse Mérou, je suis reparti avec ma famille dans levaisseau cosmique. Nous pouvons subsister pendant des années. Nouscultivons à bord des légumes, des fruits et élevons une basse-cour.Nous ne manquons de rien. Peut-être trouverons-nous un jour une planètehospitalière. C'est un souhait que j'ose à peine formuler. Mais voici,fidèlement rapporté le récit de mon aventure.
C'est en l'an 2500 que je m'embarquais avec deux compagnons dans levaisseau cosmique, avec l'intention d'atteindre la région de l'espaceoù trône en souveraine l'étoile super géante Bételgeuse.
C'était un projet ambitieux, le plus vaste qui eut jamais été formé sur terre.

Pierre Boulle, La planète des singes, Pocket

Compréhension:

1) Quel est l'intérêt du 1er paragraphe (fin du 1er chap.)?
2) S'agit-il du même narrateur dans le récit cadre et dans le récit enchâssé?
3) Qu'est ce qui motive l'écriture du manuscrit par Ulysse Mérou? Pourquoi invoque-t-il dieu?
4) Quel est le temps dominant dans le passage écrit à la premièrepersonne? Expliquez le recours aux temps du passé. Que représente l'an2500 dans cet extrait de science fiction?

Chapitre III (première partie), par Mme Fatiha KERZAZI.

Chapitre III (première partie)

L'exaltation que procure un pareilspectacle ne peut être décrite: une étoile, hier encor brillante parmila multitude des points anonymes du firmament, se détacha peu à peu dufond noir, s'inscrivit dans l'espace avec une dimension, apparaissantd'abord comme une noix étincelante, puis se dilata en même temps que lateinte s'affirmait pour devenir semblable à une orange, s'intégra enfindans le cosmos avec le même diamètre apparent que notre astre du jourfamilier. Un nouveau soleil était né pour nous, un soleil rougeâtre,comme le nôtre à son déclin, dont nous ressentions déjà l'attraction etla chaleur.
Notre vitesse était alors très réduite. Nous nous approchions encore deBétélgeuse, jusqu'à ce que son diamètre apparent excédât de loin celuide tous les corps célestes contemplés jusqu'alors, ce qui produisit surnous une impression fabuleuse. Antelle donna quelques indications auxrobots et nous nous mimes à graviter autour de la supergéante. Alors,le savant déploya ses instruments astronomiques et commença sesobservations.
Il ne fut pas long à découvrir l'existence de quatre planètes, dont ildétermina rapidement les dimensions, et les distances à l'astrecentral. L'une d'elles, la deuxième à partir de Bétélgeuse, se mouvaitsur une trajectoire voisine de la notre. Elle avait à peu près levolume de la terre; elle possédait une atmosphère contenant oxygène etazote; elle tournait autour de Bétélgeuse à une distance égale à trentefois environ celle de la Terre au Soleil, en recevant un rayonnementcomparable à celui que capte notre planète, grâce à la taille de lasupergéante et compte tenu de sa température relativement basse.
Nous décidâmes de la prendre comme premier objectif. De nouvellesinstructions ayant été données aux robots, notre vaisseau fut très vitesatellisé autour d'elle. Alors, les moteurs arrêtés, nous observâmes àloisir ce nouveau monde. Le télescope nous y montra des mers et descontinents.
Le vaisseau se prêtait mal à un atterrissage, mais le cas était prévu.Nous dispositions de trois engins à fusée, beaucoup plus petits, quenous appelions des chaloupes. C'est dans l'un d'eux que nous primesplace, emportant quelques appareils de mesure et emmenant avec nousHector, le chimpanzé, qui disposait comme nous d'un scaphandre etavait été habitué à s'en accommoder. Quant à notre navire, nous lelaissâmes simplement graviter autour de la planète. Il était là plus ensécurité qu'un paquebot à l'ancre dans un port et nous savions qu'il nedériverait pas d'une ligne de son orbite.
Aborder une planète de cette nature était une manoeuvre facile avecnotre chaloupe. Dès que nous eûmes pénétré dans les couches denses del'atmosphère, le professeur Antelle préleva quelques échantillons del'air extérieur et les analysa. Il leur trouva la même composition quesur la Terre, à une altitude correspondante. Je n'eus guère le temps deréfléchir à cette miraculeuse coïncidence, car le sol approchaitrapidement; nous n'en étions plus qu'à une cinquantaine de kilomètres.Les robots effectuant toutes les opérations, je n'avais rien d'autre àfaire que de coller mon visage au hublot et regarder monter vers moi cemonde inconnu, le coeur enflammé par exaltation de la découverte.
La planète ressemblait étrangement à la Terre. Cette impressions'accentuait à chaque seconde. Je distinguais maintenant à l'oeil nu lecontour des continents. L'atmosphère était claire, légèrement coloréed'une teinte vert pale, tirant par moments sur l'orangé, un peu commedans notre ciel de Provence au soleil couchant. L'océan était d'un bleuléger, avec également des nuances. Le dessin des cotes était trèsdifférent de tout ce que j'avais vu chez nous, quoique mon oeilenfiévré, suggestionné par tant d'analogies, s'obstinait follement àdécouvrir là aussi des similitudes. Mais la ressemblance s'arrêtait là.Rien dans la géographie, ne rappelait notre ancien ni notre nouveaucontinent.
Rien? Allons donc! L'essentiel, au contraire!La planète était habitée.Nous survolions une ville; une ville assez grande, d'où rayonnaient desroutes bordées d'arbres, sur lesquelles circulaient des véhicules.J'eus le temps d'en distinguer l'architecture générale: de larges rues;des maisons blanches, avec de longues arêtes rectilignes.
Mais nous devions atterrir bien loin de là. Notre course nous entraînad'abord au-dessus de champs cultivés, puis d'une forêt épaisse, deteinte rousse, qui rappelait notre jungle équatoriale. Nous étionsmaintenant à très basse altitude. Nous aperçûmes une clairière d'assezgrandes dimensions, qui occupait le sommet d'un plateau, alors que lerelief environnant était assez tourmenté. Notre chef décida de tenterl'aventure et donna ses derniers ordres aux robots. Un système derétrofusées entra en action. Nous fumes immobilisés quelques instantsau-dessus de la clairière, comme une mouette guettant un poisson.
Ensuite, deux années après avoir quitté notre Terre, nous descendîmestrès doucement et nous nous posâmes sans heurt au centre du plateau,sur une herbe verte qui rappelait celle de nos prairies normandes.

Pierre Boule, La Planète des singes, chap III pp16/18

Compréhension et langue:

1) Quel est le genre de ce texte? Son type?
2) Présentez en quelques lignes l'auteur de l'œuvre.
3) Situez le passage dans l'œuvre.
4) Quel est l'intérêt de ce passage?
5) Quels sont les personnages de ce passage?
6) Quelle impression donne l'apparition de l'étoile géante à nos explorateurs?
7) Relevez les ressemblances qui existent entre la Terre et cette planète.
Remplacez le mot souligné par un équivalent
" Le dessin des cotes était très différent de tout ce que j'avais vu chez nous, quoique mon œil enfiévré, suggestionné par tant d'analogies; s'obstinât follement à découvrir des similitudes."

9) Le texte est mené par quel type de focalisation
10) Relevez du texte les mots appartenant au champ lexical de l'espace.
11) Relevez du texte:
a) une comparaison
b) une métaphore
c) une hyperbole.
12) A qui renvoient les pronoms suivants: "je", "nous", "notre"?

chapitre IX, passage pp: 44/45, par Mme Fatiha KERZAZI.
Il yavait plusieurs éléments baroques, certains horribles, dans le tableauque j'avais sous les yeux, mais mon attention fut d'abord retenue toutentière par un personnage, immobile à trente pas de moi, qui regardaitdans ma direction.
Je faillis pousser un cri de surprise. Oui, malgré ma terreur, malgréle tragique de ma propre position- j'étais pris entre les rabatteurs etles tireurs- la stupéfaction étouffa tout autre sentiment quand je viscette créature à l'affût, guettant le passage du gibier. Car cet êtreétait un singe, un gorille de belle taille. J'avais beau me répéter queje devenais fou, je ne pouvais nourrir le moindre doute sur son espèce.Mais la rencontre d'un gorille sur la planète Soror ne constituait pasl'extravagance essentielle de l'événement. Celle-ci tenait pour moi àce que ce singe était correctement habillé, comme un homme de cheznous, et surtout à l'aisance avec laquelle il portait ses vêtements. Cenaturel m'impressionna tout d'abord. A peine eus-je aperçu l'animalqu'il me parut évident qu'il n'était pas du tout déguisé. L'état danslequel je le voyais était normal, aussi normal pour lui que la nuditépour Nova et ses compagnons.
Il était habillé comme vous et moi, je veux dire comme nous serionshabillés si nous participions à une de ces battues, organisées cheznous pour les ambassadeurs ou autres personnages importants, dans nosgrandes chasses officielles. Son veston de couleur brune semblaitsortir de chez le meilleur tailleur parisien et laissait voir unechemise à gros carreaux comme en portent nos sportifs; la culottelégèrement bouffante au-dessus des mollets, se prolongeait par unepaire de guêtres. Là s'arrêtait la ressemblance au lieu de souliers, ilportait des gros gants noirs.
C'était un gorille, vous dis-je!"Pierre Boule, La planète des singes, chap IX, pp 44/45

Compréhension et langue:

1) Situez le passage. (Quel est l'élément du texte qui vous aide à situer)
2) Quel est le genre de ce texte? Ce type?
3) Quels sont les personnages?
4) De quoi s'agit-il dans ce passage? (Compte-rendu)
5) Quels sont les sentiments du narrateur?
6) Relevez le champ lexical de ces sentiments dans ce passage.
7) Relevez quelques figures de styles:
a) une comparaison
b) une métaphore
c) une hyperbole
relevez du texte un passage montrant le paradoxe qui caractérise cette œuvre.
9) Le narrateur cherche à diverses reprises à impliquer le lecteur, relevez un exemple du texte.
10) Remplacez le mot souligné par un équivalent et refaites la phrase.

chapitre IX, passage pp: 44/45, par Mme Fatiha KERZAZI.
Il yavait plusieurs éléments baroques, certains horribles, dans le tableauque j'avais sous les yeux, mais mon attention fut d'abord retenue toutentière par un personnage, immobile à trente pas de moi, qui regardaitdans ma direction.
Je faillis pousser un cri de surprise. Oui, malgré ma terreur, malgréle tragique de ma propre position- j'étais pris entre les rabatteurs etles tireurs- la stupéfaction étouffa tout autre sentiment quand je viscette créature à l'affût, guettant le passage du gibier. Car cet êtreétait un singe, un gorille de belle taille. J'avais beau me répéter queje devenais fou, je ne pouvais nourrir le moindre doute sur son espèce.Mais la rencontre d'un gorille sur la planète Soror ne constituait pasl'extravagance essentielle de l'événement. Celle-ci tenait pour moi àce que ce singe était correctement habillé, comme un homme de cheznous, et surtout à l'aisance avec laquelle il portait ses vêtements. Cenaturel m'impressionna tout d'abord. A peine eus-je aperçu l'animalqu'il me parut évident qu'il n'était pas du tout déguisé. L'état danslequel je le voyais était normal, aussi normal pour lui que la nuditépour Nova et ses compagnons.
Il était habillé comme vous et moi, je veux dire comme nous serionshabillés si nous participions à une de ces battues, organisées cheznous pour les ambassadeurs ou autres personnages importants, dans nosgrandes chasses officielles. Son veston de couleur brune semblaitsortir de chez le meilleur tailleur parisien et laissait voir unechemise à gros carreaux comme en portent nos sportifs; la culottelégèrement bouffante au-dessus des mollets, se prolongeait par unepaire de guêtres. Là s'arrêtait la ressemblance au lieu de souliers, ilportait des gros gants noirs.
C'était un gorille, vous dis-je!"Pierre Boule, La planète des singes, chap IX, pp 44/45

Compréhension et langue:

1) Situez le passage. (Quel est l'élément du texte qui vous aide à situer)
2) Quel est le genre de ce texte? Ce type?
3) Quels sont les personnages?
4) De quoi s'agit-il dans ce passage? (Compte-rendu)
5) Quels sont les sentiments du narrateur?
6) Relevez le champ lexical de ces sentiments dans ce passage.
7) Relevez quelques figures de styles:
a) une comparaison
b) une métaphore
c) une hyperbole
relevez du texte un passage montrant le paradoxe qui caractérise cette œuvre.
9) Le narrateur cherche à diverses reprises à impliquer le lecteur, relevez un exemple du texte.
10) Remplacez le mot souligné par un équivalent et refaites la phrase.

Chapitre XIII, devoir par Mme Dounia Oussaidi
Section sciences experimentales
Classe 1ère AS

Je m'aperçus, des Ie lendemain matin,que cet espoir n'était pas vain. J'étais éveillé depuis une heure. Laplupart de mes compagnons tournaient sans arrêt dans leur cage, à lamanière de certains animaux captifs. Quand je réalisai que je faisaiscomme eux, depuis déjà un long moment et a mon insu, Yen con~s du dépitet me for~i a m'asseoir devant la grille, en prenant une attitude aussihumaine, aussi pensive que possible. C'est alors que la porte ducouloir fut poussée et que je vis entrer un nouveau personnage,accompagne par les deux gardiens. C'était un chimpanzé femelle, et jecompris qu'elle occupait un poste important dans I'établissement, a lafaçon dont les gorilles s'effaçaient devant elle.
Ceux-ci lui avaient certainement fait un rapport sur mon compte car,des son entrée, la guenon posa une question it. l'un d'eux, qui tenditIe doigt dans ma direction. Alors, elle se dirigea directement vers macage.

Je l'observai avec attention tandisqu'elle s'approchait. Elle était vêtue, elle aussi, d'une blouseblanche, de coupe plus élégante que celle des gorilles, serrée à lataille par une ceinture, et dont les manches courtes révélaient deuxlongs bras agiles. Ce qui me frappa surtout en elle, ce fut son regard,remarquablement vif et intelligent. J'en augurai du bien pour nosfutures relations. Elle me parut très jeune, malgré les rides de sacondition simienne qui encadraient son museau blanc. Elle tenait it. lamain une serviette de cuir.

Elle s'arrêta devant ma cage et commença à m'examiner, tout en sortant un cahier de sa serviette.

« Bonjour, madame », dis-je en m'inclinant.

J'avais parle de ma voix la plusdouce. La face de la guenon exprima une intense surprise, mais elleconserva son sérieux, imposant même silence, d'un geste autoritaire,aux gorilles qui recommençaient à ricaner.

« Madame ou mademoiselle,continuai-je encourage, je regrette de vous être présenté dans detelles conditions et dans ce costume. Croyez bien que je n'ai pasl'habitude … »

Je disais encore n'importe quellesbêtises, cherchant seulement des paroles en harmonie avec Ie ton civilauquel j'avais décidé de me tenir. Quand je me tus, ponctuant mondiscours par Ie plus aimable des sourires, son étonnement se changea enstupeur. Ses yeux clignotèrent plusieurs fois et les rides de son frontse plissèrent. Il est évident qu'elle cherchait avec passion lasolution difficile d'un problème. Elle me sourit it. son tour et j'eusl'intuition qu'elle commençait à soupçonner une partie de la vérité.

Pendant cette scène, les hommes descages nous observaient sans manifester cette fois la hargne que Ie sonde ma voix provoquait chez eux. Us donnaient des signes de curiosité.L'un après l'autre, ils cessèrent leur ronde fébrile pour venir collerleur visage contre les barreaux, afin de mieux nous voir. Seule, Novaparaissait furieuse et s'agitait sans cesse.

La guenon sortit un stylo de sa pocheet écrivit plusieurs lignes dans son cahier. Puis, relevant la tête etrencontrant encore mon regard anxieux, elle sourit de nouveau. Cecim'encouragea à faire une autre avance amicale. Je tendis un bras verselle à travers la grille, la main ouverte. Les gorilles sursautèrent eteurent un mouvement pour s'interposer. Mais la guenon, dont le premierréflexe avait été tout de même de reculer, se reprit, les arrêta d'unmot et, sans cesser de me fixer, avança elle aussi son bras velu, unpeu tremblant, vers le mien. Je ne bougeai pas. Elle s'approcha encoreet posa sa main aux doigts démesurés sur mon poignet. Je la sentisfrémir à ce contact. Je m'appliquai à ne faire aucun mouvement qui pûtl'effrayer. Elle me tapota la main, me caressa ·le bras, puis se tournavers ses assistants d'un air triomphant



J'étais haletant d'espoir, de plus enplus convaincu qu'elle commençait à reconnaître ma noble essence. Quandelle parla impérieusement à l'un des gorilles, j'eus la folie d'espérerque ma cage allait être ouverte, avec des excuses. Hélas! il n'étaitpas question de cela! Le gardien fouilla dans sa poche et en sortit unpetit objet blanc, qu'il tendit à sa patronne. Celle-ci me le mitelle-même dans la main avec un charmant sourire. C'était un morceau desucre.

Un morceau de sucre! Je tombais de sihaut, je me sentis d'un coup si découragé devant l'humiliation de cetterécompense que je faillis le lui jeter à la face. Je me rappelai justeà temps mes bonnes résolutions et me contraignis à rester calme. Jepris le sucre, m'inclinai et le croquai d'un air aussi intelligent quepossible.

Tel fut mon premier contact avecZira. Zira était le nom de la guenon, comme je l'appris bientôt. Elleétait le chef de service où j'avais été amené. Malgré ma déceptionfinale, ses façons me donnaient beaucoup
d'espoir et j'avais l'intuition que je parviendrais à entrer encommunication avec elle. Elle eut une longue conversation avec lesgardiens et il me sembla qu'elle leur donnait des instructions à monsujet. Ensuite, elle continua sa tournée, inspectant les autresoccupants des cages.

Elle examinait avec attention chacundes nouveaux venus et prenait quelques notes, plus succinctes que pourmoi. Jamais elle ne se risqua à toucher l'un d'eux. Si elle l'avaitfait, je crois que j'aurais été jaloux. Je commençais à ressentirl'orgueil d'être le sujet exceptionnel qui, seul, mérite un traitementprivilégié. Quand je la vis s'arrêter devant les enfants et leurlancer, à eux aussi. des morceaux de sucre, j'en éprouvai un violentdépit; un dépit au moins égal à celui de Nova qui, après avoir montréles dents à la guenon, s'était couchée, de rage, au fond de sa cage etme tournait le dos.

Pierre boulle. La planète des singes.

Questions:

1.Situez l’extrait par rapport à l’œuvre.
2.Qui vient rendre visite à Ulysse Mérou dans sa cage ?
3.Pourquoi le narrateur se montre immédiatement sensible à la position hiérarchique de Zira ?
4.Zira a-t-elle eu la même attitude que Mérou ? Justifiez votre réponsepar quatre indices du texte montrant la réaction de chacun.
Réaction de Zira Réaction de Mérou
- ………………………………………………..- ………………………………………………… - ……………………………………….- …………………………………………


5.Zira est décrite comme un humain, repérez trois indices qui le montrent.
6.Pourquoi Mérou cherche –t-il à se faire remarquer ? justifiez votre réponse.
7.Pour qui passe-t-il aux yeux de Zira ?
8.Est ce que les éfforts de Mérou étaient compris ?
9.Quel est l’effet crée par cette scène ? Commentez.
10.En quoi cette rencontre est déterminante ?
11.Quelle est la signification de la rage de Nova?
12.Que cherche -t-on à critiquer à travers cette inversion des rôles homme/singe, à Soror ?
13. La Planète des singes est un roman de science fiction qui mêleaventures, réflexion philosophique et critique sociale. Comment ?

Chapitre II (deuxième partie), par Mme Fatiha KERZAZI.
Texte

« Le cerveau du singe, conclut Zira,…… haussés jusqu'à la sagesse. »
« Le cerveau du singe, conclut Zira, s'est développé, compliqué etorganisé, tandis que celui de l'homme n'a guère subi de transformation.

- Et pourquoi, Zira, le cerveau simien s'est-il ainsi développé? »

Le langage avait certainement été unfacteur essentiel. Mais pourquoi les singes parlaient-ils et pas leshommes? Les opinions des savants divergeaient sur ce point. Certainsvoyaient là une mystérieuse intervention divine. D'autres soutenaientque l'esprit du singe tenait avant tout à ce qu'il possédait quatremains agiles.

«Avec deux mains seulement aux doigtscourts et malhabiles, dit Zira, il est probable que l'homme a étéhandicapé dès la naissance, incapable de progresser et d'acquérir uneconnaissance précise de l'univers. A cause de cela, il n'a jamais pu seservir d'un outil avec adresse … Oh ! il est possible qu'il ait essayé,maladroitement, autrefois … On a trouvé des vestiges curieux. Bien desrecherches sont effectuées en ce moment même à ce sujet. Si cesquestions t'intéressent, je te ferai rencontrer un jour Cornélius. Ilest beaucoup plus qualifié que moi pour en discuter.

- Cornélius?

- Mon fiancé, dit Zira en rougissant. Un très grand, un vrai savant.

- Un chimpanzé?

- Bien sûr … Oui, conclut-elle, jesuis, moi, de cet avis: le fait que nous soyons quadrumanes est un desfacteurs les plus importants de notre évolution spirituelle. Cela nousa servi d'abord à nous élever dans les arbres, à concevoir ainsi lestrois dimensions de l'espace, tandis que l'homme, cloué sur le sol parune malformation physique s'endormait dans le plan. Le goût de l'outilnous est venu ensuite parce que nous avions la possibilité de nous enservir avec adresse. Les réalisations ont suivi et c'est ainsi que nousnous sommes haussés jusqu'à la sagesse. »

Compréhension et langue :

1) Ce texte est extrait de quelle oeuvre ? Quel est le genre de cette œuvre?
2) Situez le passage.
3) Quel est le type de ce texte?
4) Quels sont les personnages de cet extrait?
5) Quelle est l'origine du développement du cerveau simien selon Zira?
6) Relevez du texte une phrase au discours direct et une autre au discours indirect libre.
7) Mettez la phrase suivante au discours indirect:
"Le cerveau du singe, conclut Zira, s'est développé, compliqué etorganisé, tandis que celui de l'homme n'a guère subi de transformation"
Relevez du texte une opposition avec concession.
9) En ce qui concerne l'évolution des espèces simiennes et humaines,les conclusions de Mérou s'opposent-elles totalement ou partiellementaux thèses de Zira? Expliquez
10) La conception de Zira est-elle présentée comme une vérité ou simple hypothèse? Justifiez par des éléments du texte.
11) Ce texte est mené par quel type de focalisation? Justifiez.

Etude de texte D’après
Alberte Vandel, formatrice DAAC

La planète des singes
TROISIEME PARTIE CHAPITRE III

La découverte de la poupée (p 145147)
Je découvre à mon tour l'objet posé sur le sable, en même temps qu'il murmure d'une voix
étranglée :
« Une poupée, Ulysse, une poupée ! »
C'est une poupée, une simple poupée de porcelaine. Un miracle l'aconservée presque intacte, avec des vestiges de cheveux, et des yeuxqui portent encore quelques écailles de couleur.
C'est une vision si familière pour moi que je ne comprends pas, tout d'abord, l'émotion de
Cornélius. Il me faut plusieurs secondes pour réaliser… J'y suis !l'insolite me pénètre et me bouleverse aussitôt. C'est une poupéehumaine, qui représente une fille, une fille de chez nous.
Mais je refuse de me laisser entraîner par des chimères. Avant de crierau prodige, il faut examiner toutes les possibilités de causesbanales. Un savant comme Cornélius a certainement dû le faire. Voyons :parmi les poupées des enfants singes, il en existe quelques-unes, peu,mais enfin quelques-unes, ayant la forme animale et même humaine. Cen'est pas la seule présence de celle-ci qui peut émouvoir ainsi lechimpanzé… M'y voici encore : les jouets des petits singes figurant desanimaux ne sont pas en porcelaine ; et surtout, en général ils ne sontpas habillés ; pas habillés en tout cas comme des êtres raisonnables.Et cette poupée, je vous le dis, est vêtue comme une poupée de cheznous - on distingue des restes bien apparents de la robe, du corsage,du jupon et de la culotte — vêtue avec le goût que mettrait une petitefille de la Terre à parer sa poupée favorite, avec le soin queprendrait une petite guenon de Soror à habiller sa poupée guenon ; unsoin que jamais, jamais, elle n'apporterait à travestir une formeanimale comme la forme humaine. Je comprends, je comprends de mieux enmieux l'émoi de mon subtil ami chimpanzé.
Et ce n'est pas tout. Ce jouet présente une autre anomalie, une autrebizarrerie qui a fait rire tous les ouvriers et même sourire lesolennel orang-outan qui dirige les fouilles. La poupée parle. Elleparle comme une poupée de chez nous. En la posant, Cornélius a pressépar hasard le mécanisme resté intact et elle a parlé. Oh ! elle n'a pasfait de discours. Elle a prononcé un mot, un simple mot de deuxsyllabes : pa-pa. Pa-pa, dit encore la poupée, comme Cornélius lareprend et la tourne en tous sens entre ses mains agiles. Le mot est lemême en français et en langage simien, peut-être aussi en bien d'autreslangages de ce cosmos mystérieux, et il a la même signification. Pa-pa,redit la poupée humaine, et c'est cela surtout qui fait rougir le muflede mon savant compagnon ; c'est cela qui me bouleverse au point que jesuis obligé de me retenir pour ne pas crier, tandis qu'il m'entraîne àl'écart, emportant sa précieuse découverte.
« Le monstrueux imbécile ! » murmura-t-il après un long silence.
Je sais de qui il parle et je partage son indignation. Le vieil ourangdécoré a vu là un simple jouet de petite guenon, qu'un fabricantexcentrique, vivant dans un passé lointain, aurait doté de la parole.Il est inutile de lui proposer une autre explication. Cornélius nel'essaie même pas. Celle qui se présente naturellement à son esprit luiparaît même si troublante qu'il la garde pour lui. Il ne m'en soufflepas mot à moi-même, mais il sait bien que je l'ai devinée.
Il reste songeur et muet pendant tout le reste de la journée. J'ail'impression qu'il a peur, à présent, de poursuivre ses recherches etqu'il regrette ses demi confidences. Sa surexcitation tombée, ildéplore que j'aie été témoin de sa découverte.
Dès le lendemain, j'ai la preuve qu'il se repent de m'avoir amené ici.Après une nuit de réflexion, il m'apprend, en évitant mon regard, qu'ila décidé de me renvoyer à l'Institut, où jepourrai continuer des étudesplus importantes que dans ces ruines. Mon billet d'avion est retenu. Jepartirai dans vingt-quatre heures.

Questionnaire
Quels sont les personnages principaux présents dans cette scène ?
Où se passe la scène ?
Pourquoi les personnages sont-ils bouleversés par cette découverte ?
Quels sont les procédés stylistiques qui montrent l’importance de cette découverte ?
Après cette découverte, quelle est la réaction des singes ?
Quelle est la signification de cette scène ?

CHAPITRE V (3ème partie):, par Mme Fatiha KERZAZI.
Texte

Le mois qui suivit mon retour, je lepassai dans mon lit, en proie à un mal contracté probablement sur lelieu des fouilles et qui se traduisit par de violents accès de fièvre,semblables à ceux du paludisme. Je ne souffrais pas, mais j'avaisl'esprit en feu, retournant sans cesse dans ma tête les éléments del'effarante vérité que j'avais entrevue. Il ne faisait plus de doutepour moi qu'une ère humaine avait précédé l'âge simien sur la planèteSoror et cette conviction me plongeait dans une curieuse griserie.

A bien réfléchir, pourtant, je nesais si je dois m'enorgueillir de cette découverte ou bien en êtreprofondément humilié. Mon amour-propre constate avec satisfaction queles singes n'ont rien inventé, qu'ils ont été de simples imitateurs.Mon humiliation tient au fait qu'une civilisation humaine ait pu êtresi aisément assimilée par des singes.

Comment cela a-t-il pu se produire?Mon délire tourne sans fin autour de ce problème. Certes, nous autres,civilisations, nous savons depuis longtemps que nous sommes mortelles,mais une disparition aussi totale accable l'esprit. Choc brutal?Cataclysme? Ou bien lente dégradation des uns et ascension progressivedes autres? Je penche pour cette dernière hypothèse et je découvre desindices extrêmement suggestifs au sujet de cette évolution, dans lacondition et dans les préoccupations actuelles des singes.

Pierre Boule, La planète des singes, chapv, 3ème partie

Compréhension et langue:

1) Situez le passage dans l'œuvre. Citez le mot ou groupe de mots qui vous a aidé à situer ce passage.
2) Quel est le type de ce texte. Justifiez.
3) " Le mois qui suivit mon retour" De quel retour, le narrateur parle-t-il?
Il vient de faire une grande découverte, laquelle? Où réside son importance?
4) Le narrateur éprouve deux sentiments contradictoires, lesquels? Pourquoi?
5) dans le dernier paragraphe, le narrateur formule plusieurs questions. Qui est son destinataire. Attend-il des réponses?
6) Quelle est donc la valeur de ces questions?
7) Laquelle de ces hypothèses privilégie-t-il? Justifiez votre réponse.
8)Mérou connaît désormais le mystère des origines de la civilisationsimienne. Cette connaissance constitue-t-elle un danger ? Pour qui?Pourquoi?
9) Que représentent les mots en gras dans l'énoncé suivant:
" Ou bien lente dégradation des uns et ascension progressive des autres"
10) Relevez du texte une hyperbole.

Chapitre VIII (3ème partie), par Mme Fatiha KERZAZI.

Texte

« Ces singes, tous ces singes, disait la voix avecune nuance d'inquiétude, depuis quelque temps, il se multiplient sanscesse, alors que leur espèce semblait devoir s'éteindre à une certaineépoque. Si cela continue, ils deviendront presque aussi nombreux quenous … Et il n'y a pas que cela. Ils deviennent arrogants. Ilssoutiennent notre regard. Nous avons eu tort de les apprivoiser et delaisser une certaine liberté à ceux que nous utilisons commedomestiques. Ce sont ceux-là les plus insolents. L'autre jour, j'ai étébousculée dans la rue par un chimpanzé. Comme je levais la main, il m'aregardée d'un air si menaçant que je n'ai pas osé le battre.«Anna, qui travaille au laboratoire, m'a dit que beaucoup de chosesétaient changées, là aussi. Elle n'ose plus pénétrer seule dans lescages. Elle m'a affirmé que, le soir, on y entend comme deschuchotements et même des ricanements. Un des gorilles se moque dupatron en imitant un de ses tics. »

La femme fit une pause, poussa plusieurs soupirs angoissés, puis reprit:

« Ça y est! L'un d'eux a réussi àparler. C'est certain; je l'ai lu dans le Journal de la Femme. Il y asa photographie. C'est un chimpanzé.

- Un chimpanzé, le premier! J'en étais sûr, s'écria Cornélius.

- Il y en a d'autres. Le journal ensignale tous les jours de nouveaux. Certains savants considèrent celacomme un grand succès scientifique. Ils ne voient donc pas où cela peutnous mener? Il paraît qu'un de ces chimpanzés a proféré des injuresgrossières. Le premier usage qu'ils font de la parole, c'est pourprotester quand on veut les faire obéir. »

La femme observa encore un silence et reprit d'une voix différente, une voix d'homme assez doctorale.

« Ce qui nous arrive étaitprévisible. Une paresse cérébrale s'est emparée de nous. Plus delivres; les romans policiers sont même devenus une fatigueintellectuelle trop grande. Plus de jeux; des réussites, à la rigueur.Même le cinéma enfantin ne nous tente plus. Pendant ce temps, lessinges méditent en silence. Leur cerveau se développe dans la réflexionsolitaire … et ils parlent. Oh ! peu, presque pas à nous, sauf pourquelque refus méprisant aux plus téméraires des hommes qui osent encoreleur donner des ordres. Mais la nuit, quand nous ne sommes pas là, ilséchangent des impressions et s'instruisent mutuellement. »

Compréhension et langue:

1) Situez le passage.
2) Où se passe la scène?
3) Qui en est le personnage principal?
4) Quel sont les autres personnages ?
5) Des humains retrouvent la mémoire collective et expliquent les changements produits. Quels sont ces changements?
6) Dans quelle condition se trouve la femme qu'on fait parler? Relevez où réside le fantastique qui caractérise cette situation.
7) Nous retrouvons une hypothèse déjà émise par mérou à son retour du site archéologique, laquelle?

Le passage contient des critiques implicites, relevez-en une.
9) L'œuvre de Pierre Boule est construite sur le paradoxe. Justifiez cela en vous basant sur cette scène.
10) En conclusion, où réside l'importance de ce passage?

Etude de texte D’après
Alberte Vandel, formatrice DAAC

TROISIEME PARTIE CHAPITRE X La scène du baiser (p 184-185)

Cela doit être possible. Mais cen'est pas aux difficultés et aux dangers que je songe en ce moment. Jene puis me défendre contre la vague de mélancolie qui m'a assailli toutà l'heure, à la pensée de quitter la planète Soror, Zira et mes frères,oui, mes frères humains. Vis-à-vis de ceux-ci, je me fais un peul'effet d'un déserteur. Pourtant, il faut avant tout sauver mon fils et
Nova. Mais je reviendrai. Oui, plus tard, j'en fais le serment enévoquant les prisonniers des cages, je reviendrai avec d'autres atouts.
Je suis si éperdu que j'ai parlé tout haut.
Cornélius sourit.
« Dans quatre ou cinq ans de votre temps à vous, voyageur, mais dansplus de mille années pour nous autres sédentaires. N'oubliez pas quenous avons aussi découvert la relativité. D'ici là… j'ai discuté durisque avec mes amis chimpanzés et nous avons décidé de le prendre. »
Nous nous séparons, après avoir pris rendez-vous pour le lendemain. Zira sort la première.
Resté un instant seul avec lui, j'en profite pour le remercier aveceffusion. Je me demande intérieurement pourquoi il fait tout cela pourmoi. Il lit dans ma pensée.
« Remerciez Zira, dit-il. C'est à elle que vous devez la vie. Seul, jene sais pas si j'aurais pris tant de peine et couru tant de risques.Mais elle ne me pardonnerait jamais d'être complice d'un meurtre… et,d'autre part… »
II hésite. Zira m'attend dans le couloir. Il s'assure qu'elle ne peut entendre et ajoute très vite, à voix basse :
« D'autre part, pour elle comme pour moi, il est préférable que vous disparaissiez de cette planète. »
II a repoussé la porte. Je suis resté seul avec Zira et nous faisons quelques pas dans le couloir.
« Zira ! »
Je me suis arrêté et l'ai prise dans mes bras. Elle est aussibouleversée que moi. Je vois une larme couler sur son mufle, tandis quenous sommes étroitement enlacés. Ah ! Qu’importe cette horribleenveloppe matérielle ! C'est son âme qui communie avec la mienne. Jeferme les yeux pour ne pas voir ce faciès grotesque que l'émotionenlaidit encore. Je sens son corps difforme trembler contre le mien. Jeme force à appuyer ma joue contre sa joue. Nous allons nous embrassercomme deux amants, quand elle a un sursaut instinctif et me repousseavec violence.
Alors que je reste interdit, ne sachant quelle contenance prendre, elleenfouit son museau dans ses longues pattes velues, et cette hideuseguenon me déclare avec désespoir, en éclatant en sanglots.
« Mon chéri, c'est impossible. C'est dommage, mais je ne peux pas, je ne peux pas. Tu es vraiment trop affreux !»

La planète des singes
Pierre Boule

Questions
Quelles sont les relations entre le héros et Zira ?
Dans quel lieu se trouvent –ils ? Sont-ils seuls ?
Ulysse/Taylor est-il un rival possible pour Cornélius ?
Quel personnage repousse l’autre ?
Pourquoi ? Quelle est la signification de ce baiser ?

CHAPITRE XII, (troisième partie) , par Mme Fatiha KERZAZI.

Texte

Phyllis et Jinn élevèrent ensembleleur tête penchée sur le manuscrit et se regardèrent un long momentsans prononcer une parole.
« Une belle mystification», dit enfin Jinn, en se forçant un peu pour rire.
Phyllis restait rêveuse. Certains passages de l'histoire l'avaient émueet elle leur trouvait l'accent de la vérité. Elle en fit la remarque àson ami.
« Cela prouve qu'il y a des poètes partout, dans tous les coins du cosmos; et aussi des farceurs.»
Elle réfléchit encore. Cela lui coûtait de se laisser convaincre. Elle s'y résigna cependant avec un soupir.
« Tu as raison, Jinn. Je suis de ton avis. Des hommes raisonnables? Deshommes détenteurs de la sagesse. Des hommes inspirés par l'esprit ?Non, ce n'est pas possible; là, le conteur a passé la mesure. Maisc'est dommage!
- Tout à fait d'accord, dit Jinn. Maintenant, il est temps de rentrer. »
Il largua toute la voile, l'offrant tout entière aux rayonnementsconjugués des trois soleils. Puis il commença de manœuvrer des leviersde commande, utilisant ses quatre mains agiles, tandis que Phyllis,ayant chassé un dernier doute en secouant énergiquement ses oreillesvelues, sortait son poudrier et, en vue du retour au port, avivait d'unléger nuage rose son admirable mufle de chimpanzé femelle.

Compréhension et langue:

1) Situez le passage.
2) Quels sont les personnages de ce passage?
3) Ce passage appartient auquel des récits?
4) Ce passage représente quelle étape du récit cadre?
5) Où se trouvent les péripéties? Jinn et phyllis en sont-ils les personnages?
6) Quel est le type de ce texte?
7) Ce passage constitue-t-il le dénouement du récit cadre?
relevez quelques arguments qui soutiendraient que l'histoire du manuscrit n'est que belle mystification".
9) À quel chapitre de l'œuvre on découvre l'identité de Jinn et Phyllis
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